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Qui sommes-nous ?

Manifeste
de la Fédération des jeunes révolutionnaires

Adopté lors du congrès de fondation, les 29 et 30 mai 2021

Dans le contexte de la crise mondiale de la COVID-19, on constate une aggravation des écarts de richesse : le taux de chômage est en hausse permanente, de même que le nombre de licenciements ; tandis que les très riches, petite partie de la population qui constitue la bourgeoisie (banquiers, patronat, actionnaires), ne cessent de s’enrichir sur le dos du reste de la population.

 

Ce système d’exploitation qu’est le capitalisme caractérise le système économique mondial, et s’exprime de façons diverses. Dans le cadre de la crise de l’environnement, la course à l’argent des entreprises et des patrons est à la racine même de la destruction de l’environnement : il faut produire à n’importe quel coût, créer des besoins pour obtenir le plus de richesses, en exploitant toujours plus, et ce peu importe l’impact sur l’environnement. Les migrations et les guerres en sont aussi l’une des formes d’expressions : la situation en Palestine découle directement du système capitaliste. Des milliers de personnes subissent les répercussions violentes des intérêts économiques des puissances mondiales, qui ne peuvent se résoudre à proposer une solution efficace qui irait contre leurs intérêts. Le capitalisme nourrit et se nourrit de différentes formes d’oppressions, comme la double oppression des femmes, le racisme et toutes les discriminations : les entretenir, ou faussement les combattre (« green washing », « pink washing ») génère de l’argent.

 

Cependant, face aux attaques des capitalistes, la classe des exploités et des opprimés, c’est-à-dire la classe ouvrière, se mobilise à travers des grèves et des mouvements sociaux, dans le monde entier : c’est ce qu’on appelle la lutte des classes. En France par exemple, la lutte de classe s’exprime à travers les grèves contre les licenciements financés par l’État capitaliste, contre la casse de l’hôpital public et des services publiques.

 

Le caractère international du capitalisme est indéniable : partout, la jeunesse est confrontée à ses offensives, autant dans le monde du travail que dans les études. En France, les jeunes travailleurs sont victimes de la flexibilisation du marché qui cache la destruction des droits des travailleurs et qui est mise en place et entretenue par les gouvernements successifs depuis une trentaine d’années : il n’y a pas de vrai contrat de travail. Ils sont exploités, victimes du statut « d’auto-entrepreneur », qui a pour but d’exploiter encore davantage la jeunesse.

 

La politique anti-sociale du gouvernement dans tous les domaines s’attaque à la jeunesse : la fermeture des lits d’hôpitaux est une des causes de l’exploitation des jeunes travailleurs dans le domaine de la santé. La loi sécurité globale et les répressions lors des manifestations qui sont d’une violence extrême sont aussi des formes d’expressions de la barbarie capitaliste.

 

Les étudiants et lycéens souffrent de la casse de l’éducation par l’État : les conditions d’examens et d’études ne sont pas égales pour tous, tout le monde n’a pas le droit aux études ni accès aux diplômes. Le baccalauréat n’est plus national, et la sélection se fait de plus en plus tôt et est de plus en plus rude car le marché du travail offre de moins en moins de places, le manque de moyens pour les jeunes en situations de handicaps. A cela s’ajoute la grande détresse psychologique des étudiants et jeunes travailleurs, privés de perspective dans le système capitaliste.

 

Cette casse des services publics et ces mesures liberticides, mises en place depuis une trentaine d’année par les gouvernements de montre bien que la droite comme la gauche appliquent une politique libérale. Ces politiques sont permises par le système profondément antidémocratique qu’est la Vème République : combien d’ordonnances, de réformes sont passées sous l’État d’urgence, dans le cadre du 49-3 ou dans le contexte de crise sanitaire ? Ces coups portés aux droits des travailleurs et des jeunes sont doublés de restrictions des libertés démocratiques comme la loi sécurité globale, ou des restrictions « sanitaires » empêchant les manifestations.

 

Face à toutes ces offensives, partout la jeunesse se mobilise. En tant qu’organisation de jeunesse, nous défendons la nécessité de la révolution : c’est l’intégralité du système capitaliste qu’il faut renverser. Nous ne voulons plus d’un État au service de la bourgeoisie, nous voulons un gouvernement de l’intérêt de la majorité : celui de la classe ouvrière. Nous ne voulons donc pas simplement nous réunir pour discuter, même si cela reste essentiel, mais pour nous organiser et agir concrètement, à l’échelle locale et nationale. Nous voulons donner l’opportunité aux jeunes de développer un esprit critique sur la politique et de s’en informer.

 

C’est pourquoi nous défendons une révolution prolétarienne qui pourra porter les intérêts et le combat de la jeunesse. Seule la classe ouvrière pourra être à l’origine de la transformation révolutionnaire. Ce processus qu’est la révolution nécessite donc une organisation, d’autant plus que le combat pour le renversement du système capitaliste est international : c’est pourquoi nous nous organisons en tant que jeunes révolutionnaires. Nous nous attaquons aux discriminations et oppressions diverses du fait de leur lien intrinsèque avec le capitalisme. Nous sommes solidaires des luttes qui s’attaquent plus spécifiquement à ces oppressions.

 

Nous voulons, par cette révolution, mettre fin à l’exploitation capitaliste, aux guerres impérialistes et à toutes les discriminations et inégalités qui en découlent. Elle aboutira donc à la socialisation des moyens de productions, la mise en commun des richesses et l’auto- organisation. Nous sommes ouverts à tous les jeunes, même membres d’autres organisations, à partir du moment où ceux-ci partagent notre perspective révolutionnaire.

 

Ensembles, jeunes révolutionnaires nous nous battons pour la défense du droit à l’éducation, la défense des services publics et de la culture et la lutte contre toutes les discriminations et oppressions. Nous voulons un bac national, de vrais diplômes, de vrais contrats de travail, de quoi manger et mettre fin à la sélection.

 

Vive la Fédération des Jeunes Révolutionnaires !

 

Montreuil, le 30 mai 2021

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